Aurélie Douay a voulu raconter simplement l’histoire
des Conti en mêlant esthétique et humanité.
Sur ce conflit, elle a posé un
œil qui souligne l’émotion,
le respect et la dignité humaine.
Au fil des mois, elle a suivi avec attachement ces femmes
et ces hommes qui se sont battus pour ne pas finir sacrifiés
sur l’autel des délocalisations.
« Si j’ai choisi de détourner
mon regard de la couleur, c’est parce qu’elle
aurait effacé partiellement l’effervescence
qui émanait des visages, l’atténuant
par des couleurs trop vives. Hormis une attirance personnelle
pour le noir et blanc, le sujet s’y prêtait
à merveille.
La fermeture d’une usine, la colère, la fin
d’une histoire, la tristesse, un petit côté
historique...
Pour un instant, à travers mes photographies, j’ai
souhaité mettre l’être humain au premier
plan dans une société où il est trop
souvent mis de côté au profit de stratégies
motivées par l’appât du gain. L’honnêteté
et le respect des autres sont aujourd’hui des vertus
fragiles, seuls les lâches et les faibles les perdent
de vue car ils n’ont pas assez de courage et de cœur. »
Lire l'excellente critique de l'ouvrage de Dan29000 sur Danactu-Résistance.
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